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Réforme de la facturation électronique : ce que la France doit retenir de l’Italie

  Réforme de la facturation électronique : ce que la France doit retenir de l’Italie L’Italie est l’un des pays pionniers dans la mise en p...


 

Réforme de la facturation électronique : ce que la France doit retenir de l’Italie

L’Italie est l’un des pays pionniers dans la mise en place obligatoire de la facturation électronique (e‑invoicing). Son expérience offre plusieurs enseignements pour la France, qui prépare actuellement sa propre réforme.


Ce que l’Italie a bien fait

  1. Approche progressive

    • L’Italie a commencé par rendre l’e‑facturation obligatoire pour les transactions entre entreprises et administrations (B2G), avant d’étendre aux transactions interentreprises (B2B) et aux consommateurs (B2C).

    • Cette progression a facilité l’adaptation des entreprises, en particulier les PME.

  2. Format national standardisé

    • L’Italie a adopté un format unique pour les factures électroniques, compatible avec les normes européennes, permettant l’interopérabilité et la simplicité administrative.

    • Une plateforme centralisée (Sistema di Interscambio, SDI) valide et transmet les factures, assurant fiabilité et transparence.

  3. Transparence fiscale accrue

    • Grâce à l’e‑facturation obligatoire, l’administration italienne dispose de données fiables et en quasi‑temps réel, ce qui facilite la lutte contre la fraude à la TVA.

    • Le suivi des flux commerciaux est amélioré, offrant une meilleure gestion des politiques publiques.

  4. Mises à jour techniques régulières

    • Les formats et standards sont régulièrement adaptés pour intégrer de nouveaux types de transactions ou changements réglementaires.


Difficultés rencontrées

  1. Complexité pour les petites entreprises

    • L’adoption du format et de la plateforme centralisée a représenté un défi technique et financier pour les micro‑entreprises.

    • Certains secteurs (ex. services aux particuliers ou santé) ont été temporairement exemptés.

  2. Transactions internationales

    • Les ventes et achats transfrontaliers ont nécessité des adaptations techniques pour rester conformes aux règles de TVA et aux standards européens.

  3. Investissement initial important

    • La mise en place d’une infrastructure nationale et le suivi des mises à jour ont demandé des ressources importantes.


Leçons pour la France

  • Adopter une approche progressive pour faciliter la transition, en commençant par certains secteurs ou types de transactions.

  • Mettre en place un format standard national, aligné sur les normes européennes pour garantir l’interopérabilité.

  • Accompagner les PME et micro‑entreprises avec des outils simples et un support technique.

  • Centraliser la transmission et la validation des factures pour renforcer la fiabilité des données et lutter contre la fraude.

  • Anticiper les transactions internationales avec des règles claires pour les échanges transfrontaliers.

  • Prévoir des exemptions ou adaptations sectorielles pour éviter des charges excessives ou des problèmes de confidentialité.

  • Prévoir l’évolution technique et réglementaire pour limiter les coûts futurs et simplifier les mises à jour.

  • Communiquer tôt et clairement avec les entreprises pour expliquer obligations, calendrier et bénéfices attendus.

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